Une conduite raisonnée

Nous avons la volonté de travailler sainement et de minimiser l'impact de notre activité sur l'environnement des parcelles que nous exploitons localement. 

C'est pourquoi, nous allons au travers de cette page, vous résumer succinctement les choix que nous avons pris, afin de réduire l'utilisation des produits de protection des cultures, des désherbants, des engrais et d'économiser les ressources en eau.

Adieu les engrais, merci les vaches

La terre est le fournisseur officiel de notre réfrigérateur, mais qui nourrit la terre ???

Il faut voir les engrais chimiques comme une dose de sucre que l'on injecte aux plantes pour les faire grossir dans l'immédiat. Mais à cours terme, c'est l'appauvrissement rapide du sol qui rend les végétaux fragiles et sujets aux maladies et aux agresseurs.

Le fumier (pailleux) d'élevage vient remédier aux problèmes en nourrissant d'abord la structure complexe du sol avant la plante ; il est très riche en bactéries et en champignons.

Là où le fumier ne peut être apporté, nous avons choisi d'y semer des engrais verts. Le couvert végétal instaure une très bonne activité souterraine, augmente la diversité d'insectes dans le jardin et fournit une grande quantité de biomasse une fois broyée et intégrée à la parcelle.

Adieu les désherbants, merci les moutons

Les abords des parcelles fournissent une certaine quantité de fourrage, c'est pouquoi nous avons mis en place un parc de plusieurs enclos entre les tunnels, le long des murs, sous les arbres et autour de la réserve d'eau afin d'y faire pâturer un groupe de 3 moutons. Ce choix permet un gain de temps dans le quotidien de la ferme.

De le paille, toujours plus de paille

Ici, la saison estivale se définit par des vents d'EST séchants associés d'une à trois périodes de fortes chaleurs. Conjugués à une faible pluviométrie et à une roche mère peu profonde, il est difficile de maintenir les racines au frais plus de 48h.

Le paillage offre à la culture un répit de 5 à 15 jours de fraîcheur depuis le dernier arrosage suivant le type de sol : argileux (15j ou +), limoneux (9j) ou sableux (5j) (résultats de nos parcelles sur 2021 et 2022)

Le paillage bloque également les radiations du soleil sur le sol, ce qui cause en temps normal l'arrêt de l'activité biologique souterraine (migration des vers de terre vers les profondeurs liée au déssèchement).

C'est pourquoi nous avons repensé notre système de culture en y intégrant la paille de céréale.

 

 

L'infiniment petit au service des plantes

Les insectes répondent à un équilibre naturel de nettoyage.

Lorsqu'une plante devient fragile ou envahissante les bio-agresseurs (pucerons, thrips, aleurodes, chenilles, limaces, punaises, fourmis, acariens, doryphores...) entrent en jeu et colonisent le ou les végétaux de façon exponentielle.

Une fois les végétaux parasités "nettoyés", les bio-agresseurs sont à leur tour attaqués par des auxiliaires (coccinelles, chrysopes, aphidius, neoseilus...) ainsi que certains animaux (oiseaux, crapauds, hérissons).

Ce cycle de nettoyage naturel peut être travaillé dans notre métier, à défaut d'utiliser des produits de chimie de moins en moins efficaces. L'installation d'une chaine alimentaire entre les insectes dans les cultures s'avère beaucoup plus efficace et sain pour notre santé.

En 2021 nous avons commencé à travailler avec la société d'élevage d'insectes auxilliaires CECOVAL en lâchant les insectes dans les serres de maraîchage.

En 2022 nous avons démarré les lâchers d'insectes auxilliaires dans les serres de plants (fleurs et potager).

Les résultats sont très satisfaisants.

Par la suite, nous souhaitons étendre le principe dans les champs en protègeant nos cultures des pigeons et rongeurs via le projet d'un nid de rapaces (chouette, buses).

Vapeur à l'ancienne

Certaines parcelles sont vouées à accueillir des jeunes plants, dans le but de les arracher pour les vendre par la suite aux jardiniers.

Afin d'éviter l'arrivée précoce de l'herbe dans ces pépinières, nous utilisons une méthode de désinfection du sol. Grâce à la machine génératrice de vapeur, le sol est désinfecté entre 80 et 100°C durant 6 minutes.

Vous l'aurez compris, ce système a fait son temps et n'a rien d'éco--logique. En effet, la machine nécessite beaucoup de carburant pour un résultat très agressif sur l'activité biologique du sol.

Nous travaillons donc sur plusieurs solutions alternatives moins énergivores et plus respectueuses de l'activité souterraine essentielle à la bonne santé des plantes. (solarisation sous bâche plastique, désinfection minérale à la cienamide de chaux + anti-germinatif en très faible quantité). L'heure est à la recherche de solutions.